Mal de crâne...

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Masasa était étendu sur le sol. Il ne bougeait pas, semblant comme incrusté dans celui-ci. Il était impossible de dire s'il dormait ou s'il était évanoui. Mais soudain, il se réveilla enfin. Appuyant ses mains sur le sol, il se releva assez rapidement, comme s'il s'était totalement remis de ce qui lui était arrivé. Il n'arrivait pas à se souvenir de ce qui lui était arrivé, seul un entêtant mal de crâne lui pillonait la tête. Il commença par dire dans le vide:

-Mais où est-ce que je suis..?

Il n'attendait pas de réponse, mais au moins il aurait su si quelqu'un d'autre aurait été présent dans la pièce. Son espoir deçu, il se gratta vigoureusement la tête et se mit à regarder autour de lui. La pièce où il se trouvait était blanche, seul une table et une porte se présentaient comme irregularité dans ce décor si basique. Masasa tenta alors de se souvenir de ce qu'il s'était passé...

*... j'étais à Londres, je crois... oui, je voulais visiter quelqu'un, mais qui..? Il faisait nuit... oui, des bruits de pas... derrière-moi et...*

-AOUCH!

Masasa venait de se remémorer la douleur d'un grand coup sur la tête. Il se souvenait à présent, il avait été assomé. Il restait malgré tout une inconnue dans cette suite d'événement. Il se souvenait d'une lettre dans sa poche, envoyée par quelqu'un, mais qui..? Masasa mis sa main dans la poche de son jeans mais n'en retira rien, elle était vide. Sans doute l'avait-on dévalisé, mais pourquoi l'amener ici..? Quelqu'un serait-il encore au courant et voudrait profiter de son pouvoir..? S'il existait de tel hommes, Masasa les plaignaient. La prophétique n'apportait que malheur, désolation et tristesse... Il soupira... Il finirait bien par recevoir de la visite...

Elizabeth entra dans la salle d’accueil. Elle avait un peu de retard, mais sans plus. La jeune femme avait eu quelques petits problèmes avec Nathaniel. Le pauvre ne voulait ni venir à l’accueil, ni rester seul dans la chambre de sa mère. Enfin, peu importait, de toute façon, il avait préféré rester à la chambre d’Elizabeth plutôt que de venir. Elle l’avait laissé en compagnie du tigre et Garry était avec Warren. Le petit était fiévreux, probablement une otite parce qu’il disait avoir mal à l’oreille gauche.

« Désolée pour l’attente, j’ai eu un petit contre-temps. Tu es Masasa, c’est bien cela? Je suis Elizabeth, Mutante en charge de l’accueil des nouveaux arrivants à Tnatum. C’est une sorte de laboratoire où l’on nous étudie. As-tu des questions? »

La jeune femme observa un moment Masasa. Il semblait avoir mal au crâne… Mais oui! Il avait été assommé… C’était normal… Un peu plus et Elizabeth l’oubliait.

« Ta tête, ça peut aller? On m’a dit que tu avais été assommé. »

[Désolée, ce n’est pas bien long…]

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Une jeune femme pénétra alors dans la pièce. Elle ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans et n'était guère laide. Elle semblait penser à quelque chose lorsqu'elle s'adressa soudain à Masasa. Elle s'excusa de l'avoir fais attendre, chose qui étonna le jeune garçon qui n'avait jamais cru voir quelqu'un entrer dans cette pièce. Elle lui dit ensuite s'appeler Elizabeth, un nom assez commun il y a quelques dizaines d'années mais qui se faisait rare en notre siècle. Elle mentionna ensuite Tnatum...

*Tnatum..? Mutant..? Je suis donc un... mutant..? Je ne savais pas... Tnatum... Il y a un endroit comme cela en notre monde..?*

Elle lui demanda alors s'il avait des questions... Des questions, Masasa en avait des centaines, mais il ne parvenait pas à en articuler une seule, quelque peu sous le choc d'émagasiner tant d'informations sur le coup. La jeune femme rajouta ensuite...

-Ta tête, ça peut aller? On m’a dit que tu avais été assommé.

Si cela pouvait aller..? Masasa avait oublié la douleur rapidement en entendant la voix de la jeune femme lui expliquer un tant soit peu la situation. Il ne savait donc que faire. Il allait lui poser des questions, quand quelque chose lui revint en tête, il dit alors:

-Vous savez, vous ne devriez pas me garder ici. Je suis trop dangereux pour vous... J'ai déjà tué... Je ne sais qui ni combien de personnes... Il m'arrive d'entrer dans un état second, tout ce que je sais c'est que personne n'a survécu à ma compagnie plus de quelques mois et ce jusqu'à maintenant... Seul la vie de paria pourrait m'éviter de tuer d'autres gens...

Masasa se tut alors, laissant s'installer un silence pesant...

La jeune femme le savait dangereux, mais elle ne semblait pas s’en soucier. Tous les Mutants pouvaient être considérés comme dangereux, de toute façon. Certains l’étaient seulement plus que d’autres… Elle allait répondre à Masasa quand on cogna à la porte. Celle-ci s’ouvrit, laissant entrer un jeune infirmier arrivé dernièrement dans l’établissement, Garry dans les bras. Le petit dormait et tenait dans son petit poing une lettre à l’adresse de sa mère. La jeune femme prit son fils, remerciant d’un sourire l’infirmier qui partit. Elle prit la lettre, la parcourut rapidement des yeux et la mit la sur la table, alors qu’elle s’asseyait sur la chaise la plus proche.

« Tu n’es pas le seul Mutant de l’établissement à être dangereux et à avoir tué, Masasa. Crois-moi, si je le pouvais, je ferais sortir tous les Mutants qui sont ici, mais je ne peux rien faire. Une fois qu’on est attrapé, on ne peut plus sortir d’ici. J’ai longtemps songé à fuir Tnatum, mais je n’ai jamais réussit à le faire. Personne n’a pu s’échapper éternellement de Tnatum. Pour ce qui est de tes transes, on pourrait peut-être tenter de les diminuer, si tu veux. Et puis même si tu voulais mener une vie de paria, arriverais-tu à vivre sans personne auprès de toi? Tu ne pourras pas t’isoler, ici. Et même si tu le pouvais, la solitude finirait par te peser lourdement sur les épaules. »

Elizabeth s’était mise à se balancer, doucement, de l’avant vers l’arrière. Ainsi, elle berçait son bébé. Le pauvre faisait encore beaucoup de fièvre et son sommeil était agité.

« Ne t’en fais pas, Masasa… si on t’a fait amener ici, j’imagine que c’est parce que le directeur considère que tu n’es pas un si grand danger. Personne ne te laissera tuer qui que se soit, de toute façon. Tu n’as pas à t’inquiéter avec cela. »

Elizabeth lui sourit gentiment, attendant toujours ses questions, s’il en avait.

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Une nouvelle personne pénétra soudainement dans la salle et, sans parler, confia à la mutante un nourrison dont Masasa supposa qu'elle était la mère. Elle reçu également une lettre qu'elle se mit à parcourir tout en lui parlant du fait qu'il y eut d'autre mutants meurtriers aussi et que la vie de paria ne le ménerait nulle part. Il le savait déjà mais ne voyait guère d'autres solutions. Elle aurait beau lui dire tout ce qu'elle souhaitait, il ne pensait pas pouvoir être stoppé par qui que ce soit à moins que la personne concernée ne possède l'arme nucléaire ce qui était peu probable. Mais il n'en dit rien...

*Cela serait peut être agréable de rester à un endroit fixe, pour une fois...*

Elle lui avait également parler de réguler ses crises, mais c'était déjà fais en ce qui le concernait. Il parvenait un tant soit peu à les retenir et les prévoir quelque peu, mais sans exactitude. Il savait qu'une fois déclenchée, l'énergie devait se reconstituer et elle prenait moins facilement le dessus sur son esprit, lui permettant de tenir à chaque fois environ un mois... La jeune femme se mit à balancer son bébé, c'était fort étrange de parler de si grave sujet sous les yeux d'un bambin, mais après tout, qui était Masasa pour en juger.

-Ne t’en fais pas, Masasa… si on t’a fait amener ici, j’imagine que c’est parce que le directeur considère que tu n’es pas un si grand danger. Personne ne te laissera tuer qui que se soit, de toute façon. Tu n’as pas à t’inquiéter avec cela.

Masasa, tentant toujours de parfaitement analyser les dire de la jeune fille, compris qu'il n'avait plus son mot à dire dans l'histoire de toute façon, mais elle semblait, elle, être sympathique. Elle lui sourit gentillement, chose que Masasa n'avait vécu depuis un bon moment et qui le décida à rester, temporairement du moins. Il lui demanda alors finalement...

-Des questions! D'abord, occupez-vous un poste ici? Si ou lequel? Qui est le directeur? Dans quel pays sommes-nous? Serai-je maltraité? Serai-je utilisé par un quelquonque gouvernement? Sommes-nous nombreux? Y-a-t'il un moyen de se débarasser de certains pouvoirs?

Il se mit à lui poser plusieurs questions en rafale. Elizabeth sourit, visiblement impressionnée par le nombre de questions que Masasa pouvait bien vouloir lui poser. Ça devenait de plus en plus rare de trouver autant de questions. Ça manquait un peu à Elizabeth, d’ailleurs. Elle avait plus de mal qu’avant à avoir une conversation avec quelqu’un sans oublier quelque chose, mais quand elle répondait aux questions, elle savait déjà toutes les réponses. Elle était ici depuis tellement longtemps que les réponses étaient incrustées dans son esprit. Elle ne pouvait pas les oublier.

« Non, je ne fais pas partie des membres du personnel, même si je m’occupe des accueils. Je ne suis qu’une Mutante du secteur A, tout simplement. Mais j’aide aussi les Mutants à contrôler leurs pouvoirs quand ils me le demandent. Le directeur s’appelle Orochimaru, c’est tout ce que je sais. Je ne sais même pas son nom, à bien y penser… »

Elle bloqua sur la question du pays. Elle n’en savait absolument rien, en fait. Elle-même savait qu’elle venait du Canada, mais pour le reste, elle ignorait où on l’avait emmenée. Finalement, Elizabeth répondit à la question :

« Je n’en sais rien…
Maltraité, je ne sais pas… Ça dépend de bien des choses. Si tu tentes de fuir, c’est certain, mais sinon, ici, tu es considéré comme un sujet d’expérience, comme nous tous, alors… ça dépend. Oh, bien entendu, il y a plusieurs… fous dans l’établissement et il faut faire attention : à la moindre anicroche, on finit puni… Mais la plupart du temps, on n’est pas trop malmené. Ça dépend surtout des opérations et de l’étude qu’on veut faire sur nous. »

La question était délicate à répondre, puisque la jeune femme ne pouvait pas répondre un simple oui ou un simple non. C’était toujours ‘peut-être’.

« Gouvernement? Euh… non, ça m’étonnerait beaucoup que cela puisse arriver. Je doute que les gouvernements, tout simplement, connaissent l’existence de Tnatum. Et si c’est connu des gouvernements, ils n’en n’ont rien à faire de nous.
Oui, nous sommes assez nombreux. Il y a beaucoup de Mutants dans Tnatum, mais aussi encore beaucoup à l’Extérieur. Et non, on ne peut pas se débarrasser de certains pouvoirs. La seule façon, je crois, se serait une perte de mémoire complète. Il faudrait alors les redécouvrir, mais ça resterait trop dangereux. »

Tnatum ne laisserait jamais un Mutant perdre un pouvoir… Cela ferait trop de pertes pour l’établissement.

« Tu as d’autres questions? »