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.::Mutants, voici votre Enfer::.
 
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 Malandrine Solomon [Validée]

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Malandrine Solomon

Malandrine Solomon


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MessageSujet: Malandrine Solomon [Validée]   Malandrine Solomon [Validée] Icon_minitimeMar 15 Avr - 15:18

Nom :
Solomon, mais se fait appeler Sol
Prénom :
Malandrine
Âge :
18

Sexe :
Féminin
Race :
Humaine
Sexualité :
Hétéro -rien n'est moins sûr-
Nationalité :
Française à ascendance Italienne du côté maternel
côté paternel, c'est le français pur souche

Pouvoirs :
X
Secteur :
X
Métier dans l'établissement :
Infirmière. Sert éventuellement à l'approche de certains mutants ou à leurs opérations. Mais employée comme infirmière.
Physique :
Malandrine est blonde. D'un blond éclatant, presque blanc.
Mais ses cheveux ont beau avoir une belle, très belle couleur, ils sont secs, cassants. Fourchus, aussi. Elle ne peut les soigner car soit ses cheveux graissent à une vitesse et d'une façon incroyable, soit ils sont incroyablement cassants.
Ils sont ternes, sans éclats, et pourtant souples, épais et peuvent boucler naturellement, mais rarement tout à fait raides. Elle est légèrement dégarnie au-dessus des tempes, à cause d'un de ses grands-pères qui avait la chevelure qui commençait assez bas sur front (comparez avec le M que forme les cheveux de Dracula. C'est environ ça.)
Leur couleur rattrape donc leurs problèmes.
Les yeux de Malandrine sont noisette, peut-être plus clairs, ce qui, avec la clarté de sa peau, qui a pourtant facile à prendre des couleurs, ce qui prouve qu'elle reste en intérieur, à l'ombre, quel que soit le temps ou la température, lui donnent l'air d'une albinos.
Sa peau est douce, mais sèche. Pas incroyablement sèche, mais elle a du mal de l'entretenir suffisamment bien pour qu'il n'en paraisse rien.
La paume de ses mains est tout particulièrement striée de lignes, on s'en demanderait si elle n'a pas recourt à la scarification. Un grain de beauté se situe sur son majeur gauche. Ses ongles peuvent pousser très longs, mais resteront durs, pas autant que des faux en plastic, mais suffisamment beaux et durs pour en jalouser plus d'une.
Lorsque sa mère la regardait, elle lui disait toujours qu'elle avait une bouche bien dessinée. Elle la comparait souvent à une poupée de porcelaine.
Si elle a une taille tout à fait normale, certaines de ses formes lui donnent un air plus petit, mais cette apparence cache une agilité, des réflex et une force impressionnantes. Bien qu'elle soit peut endurante, elle est rapide et parfois brutale, mais sans jamais le vouloir.
Elle ne semble presque jamais sourire.

Caractère :
Elle a beau essayer d'être vive et joyeuse en public, elle reste souvent renfermée et triste. Exceptionnellement timide, si elle ne prépare pas ses phrases bien à l'avance, elle bégaye sans cesse.
Pleine d'imagination et perspicace, elle ne fait que résoudre les énigmes sur papier, et aura les plus grands maux pour arranger les histoires psychologiques réelles, avec son grand problème de ne pas savoir mettre des gants lorsqu'elle doit être franche. Alors qu'elle peut-être de bon conseil.
Malandrine arriverait à captiver toute une foule lorsqu'il s'agit d'expliquer quelque chose, à un tel point qu'elle leur ferait avaler tout et n'importe quoi, que le sujet dont elle parle l'intéresse, ou non. Mais lorsqu'il faut raconter des histoires, des fictions, impossible de la suivre. Essayez de ne pas vous endormir. Elle entre dans de longs moments de silence pour trouver ses mots.
«La science, je peux l'expliquer, puisqu'elle à été posée tant de fois sur papier. Mais les histoires sont inexplicables. On a chacun notre point de vue sur une histoire. Comment tous vous les énoncer, puisque je les ai tous ressentis ?»
Possessive, elle laisse néanmoins ses connaissances aller vers ses ennemis si elles le désirent. Elle aime les voir libres, mais ce fait la condamnée à rester seule, une ombre, pourtant si douée en tout, et qui disparaît dans le néant. Beaucoup la diront intéressante, mais sans plus. C'est une enfant seule, une jeune adulte solitaire.
Ses mauvaises expériences de l'enfance l'ont faites agoraphobe, casi-misanthrope. Si elle amuse les enfants, si elle leur apparaît si gentille, elle ne les aime pas. C'est un fait. Elle s'en débarrasse avec des jeux, de petits cadeaux sans grande importance et elle restera tranquille, calme, passive.
Le mot "passive" est presque trop faible dans les circonstances. Elle obéirait comme une esclave si elle n'avait pas un minimum de caractère. Car elle s'énerve facilement, une insulte réellement blessante, une provocation, et elle sort de ses gonds.
Attachée aux sens moral des choses, elle n'acceptera pas de voir les petits martyrs de leurs aînés. Ça lui est insupportable. Comme les disputes fraternelles.
Elle est contre le suicide, mais ne supporte pas de voir les gens souffrir. C'est une fille au cœur tendre et grand, qui se ferait battre sans difficultés si elle se bat sans but précis.
Malandrine à horreur de la défaite. Tout est comme un jeu, pour elle. Et bien qu'elle a peur de la mort, elle ne reculerait pas devant. Sa réelle peur et d'être inutile.
Son vertige est impressionnant. Elle a un mal fou à descendre des escaliers, quelle-que-soit leur taille. Elle ne passerait pour rien au monde dans un toboggan, mais pourrait faire de la balançoire jusqu'à une hauteur que beaucoup refuseraient d'essayer.
Elle est très tête en l'air, si on lui demande de chercher quelque chose, elle peut mètre parfois des heures avant de le trouver, alors qu'il pourrait bien être devant elle. On pourrait croire à une plaisanterie.
Si elle est imaginative, lors d'une situation qui demande une réponse se présente, elle songera tout d'abord à sa solution logique, et ne se séparera pas de cette idée avant de n'être tout à fait sûre qu'il n'y en a pas.
Perspicace, mais illogique.
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Malandrine Solomon

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MessageSujet: Re: Malandrine Solomon [Validée]   Malandrine Solomon [Validée] Icon_minitimeMer 16 Avr - 1:37

Histoire :
Malandrine regarde les élèves qui l'entouraient. Des bleus et de petites coupures maculaient son visage et des traces humides striaient sont visage. Elle pleurait. Elle ne comprenait pas.
Si ces enfants de sa classe, plus grands ou même plus jeunes qu'elle étaient là à la battre parce que sa vue semblait leur faire offense, pourquoi venaient-ils la battre ? Il était si simple qu'ils ne viennent pas, qu'ils ne la croisent pas. Et ce n'était pas compliqué. Elle restait dans les couloirs. Mais non. Ils venaient tout exprès pour la battre.
Elle ne les comprendrait jamais.
Recroquevillée sur le sol, en larmes, elle se mit à chantonner pour se calmer, comme les chats ont leur habitude de ronronner pour se détendre. Les enfants étaient méchants. Non, ils sont méchants. Ils ont peur de la différence, c'est tout.
Comment cette histoire avait commencé ? Elle s'était ramenée devant une fille plus vielle qu'elle -CP- et lui avait dit qu'elle avait tord. Que quarante passait avant quatre-vingt. Et, elle ne savait comment ni pourquoi, plusieurs élèves s'étaient ramenés pour la lapider, la frapper.
Vous savez, comme les enfants peuvent être méchants ? C'est la stupidité de l'âge. Les adultes ont une autre sorte de stupidité, mais dont elle ne fait pas encore l'expérience douloureuse. Les enfants, à cette âges, n'ont appris à compter que jusqu'à dix mais croient tout savoir. Malandrine en faisait la douloureuse expérience. Ce fût peut-être le fait d'être rouée de coup qui avait endommagé sa foi catholique.
Elle était sûre de ne pas avoir mérité ce sort. Lorsque les élèves eurent fini, la maîtresse frappa trois fois des mains, indifféremment, comme si elle venait de sortir, comme si elle n'avait rien vu.
Mais c'était l'heure de partir, et Malandrine en fût heureuse. Même si elle pleurait encore. Elle se rua à la sortie dès que tous les autres fussent sortis. À l'ombre d'un sapin, elle sembla se vider de toutes ses larmes et avait commencé à parler à l'arbre, devant elle.
-Si tu savait comme ils sont horrible, gémi-t-elle, alors que... que c'était ma nounou qui me l'avait dit... elle... elle est plus âgée, elle le sait, elle, que quarante n'est pas quatre-vingts !
Et elle éclata en sanglots. La majorité des élèves qui l'avaient tapée n'étaient que des gens attirés par les bagarres, et n'avaient fait que suivre les autres. Elle les avaient tous vu passer. Et leur maîtresse, qui ne réagissait pas, comme s'ils ne faisaient que jouer aimablement... Elle les haïssaient. Tous.
Après quelques reniflements et coups de manches sur ses yeux pour chasser ses larmes, elle se remit droite un instant, mais dût se pencher, tête baissée, comme une martyr. Comme un esclave.
Elle savait qu'un bon livre de civilisation -égyptienne ou bien chinoise, elle fouillerait- et une belle encyclopédie l'attendait chez-elle, impassibles, non-violents, accompagnés d'un beau goûter.
Un sourire passa sur son visage. Elle avait senti, dès son réveil, que sa mère leur préparait un de ses somptueux gâteaux au chocolat. Ça la rassurait.
Les enfants seuls, à cet âges, ont des amis imaginaires. Malandrine en avaient donc naturellement. Les jumelles. Elles n'avaient pas de nom, Malandrine n'arrivait pas à se décider. Il y en avait tellement !
Elle couru donc chez elle. Mais c'était loin et ses parents avaient été cherché sa petite sœur chez ses amies. Elle traversa la place de la mairie, juste en face de l'école primaire et maternelle, qui ne faisaient que deux bâtiments (incroyablement colorés pour les maternels). Le jardin derrière était un paradis pour enfant ; balançoires, toboggans, filets à escalader et ces espèces de balances que Malandrine affectionnait tout particulièrement mais sur lesquelles elle était incapable d'y associer un nom. Le problème, c'est qu'il fallait être un à chaque extrémités, donc deux. Avec l'handicap d'être l'ennemie de tout les élèves, Malandrine n'en faisait qu'avec le professeur de sport, Cindie, qui avait le désavantage de faire plus de deux mètres et de peser plus lourd qu'elle. Mais elle aimait bien Cindie. Elle l'écoutait et ne l'ignorait pas, elle. Elle punissait d'ailleurs les élèves qui étaient peu agréable avec Malandrine. Ce qui leur valaient des surnoms peut affectueux, tels que "Perche et Chouchoute".
Elle n'était pas douée en sport, mais ça s'arrangeait. Elle avait utilisé avec talent ses flatteries et ses demi-mensonges pour se faire dispenser par sa maîtresse lorsqu'il y avait basket, où, étrangement, on la confondait avec le panier.
Elle passa devant l'épicier et se rappela que, ce matin, ses parents s'étaient disputés parce qu'il n'y avait plus de pain dans la huche. Elle sorti son argent, quelques francs qu'elle avait eu la chance de trouver en regardant dans le caniveau et acheta une baguette et demi. Comme le demandaient toujours les parents avant qu'elle ne sorte.
Elle ne disait rien de son malheur à ses parents. Elle n'avait cessé de changer d'école pour se réadapter toujours plus difficilement. Jamais elle n'avait été pourtant cette "nouvelle élève", celles que tout le monde appréciaient. Elle finissait par croire que c'était elle, le problème.
En sortant, elle renversa plusieurs boîtes de conserves qu'elle s'empressa de ramasser avec une bonne douzaine de "je suis désolée, vraiment désolée, pardon, excusez moi !" et un petit "au revoir ! Et encore, désolée !". Les adultes la trouvaient charmantes, gentille... quand elle ne fonçait pas dans sa chambre pour rester loin du monde. Parfois, elle se demandait comment réagiraient les gens si elle disparaissait. Elle imaginait des visages tristes, et parfois, lorsqu'elle se sentait vraiment mal, des airs joyeux, ravis d'être débarrassé de ce parasite.
À l'école, c'était la bête noire, le bouc émissaire, bégayant et pas spécialement joli, avec ses grosses larmes.
Elle croisa une ces voisines âgées qui offrent des bonbons et lui souhaita le bonjour, ce qui lui rapporta quelques sucreries, puis monta la petite côte qui menait au bois du village. Quelques bons mètres avant de se retrouver à l'ombre fraiche des arbres, elle tourna à sa gauche et monta les escaliers d'une charmante petite demeure. Elle frappa à la porte et dit d'un ton chantant ;
-C'est moi, je suis rentrée !
Mais personne ne l'accueillit dans le hall. Elle en avait l'habitude.
Elle enleva ses ballerines en sifflotant comme un oiseau, un talent qu'elle avait acquis tout aussi naturellement que la parole.
Elle sorti de son joli cartable un classeur et prit le stylo plume qu'elle n'avait pas le droit d'utiliser en classe. À cause des tâches, soi-disant, alors qu'elle n'en faisait aucune.
Installée à son pupitre, dans sa chambre, elle aplatit une feuille devant elle et rédigea une sorte de résumé sur sa leçon d'histoire, qu'elle apprit par cœur avant d'enchaîner avec la géographie, matière qu'elle tenait en horreur. À quoi lui servirait de connaître tous les pays de l'Europe, alors qu'elle se chargeait toujours plus ? À quoi lui servirait le fait de redessiner une carte dans sa totalité ? Elle n'aimait pas, mais elle y arrivait. C'était la meilleure. Pas que de sa classe. De toute l'école. On lui avait souvent proposé de sauter une classe, elle qui avait toujours un avis si adulte sur les questions des grands, le petit enfant prodige de la famille. Prodige parce qu'oublier par rapport à sa petite sœur, qui bénéficiait de toute l'attention parentale, à qui on faisait réciter ses leçons et ses poèmes, à qui on contait tout les soirs une histoire. Elle, la petite aînée, devait se lever de son lit et s'installer dans la chambre de sa cadette pour pouvoir écouter l'histoire de princesses bien chanceuses et de petites fées très serviables. C'est pourquoi elle avait si vite appris à lire. Elle s'était noyée dans la lecture et s'amusait à lire, les soirs, des histoires bien réelles sur la civilisation de je-ne-sais-quel-peuple-antique. Elle lisait les légendes, les poèmes, les fables, mais ne faisait jamais de rêves. Seuls les cauchemars venaient la troubler, la poussant de son lit ou lui mentant en lui disant qu'elle était vraiment aux toilettes.
Ça ne faisait rire que son père. Et si elle en avait parlé à d'autre, ils se seraient moqués de bien moins bonne façon. Alors, lorsqu'elle eût ce qu'on appelle des "rêves prémonitoires", elle n'en parla à personne. Parce que Cindie le dirait à la maîtresse qui le dirait au conseil qui le communiquerait, d'une façon ou d'une autre, aux autres enfants. Et elle seule savait comme ils pouvaient être cruels.
Mais ses rêves devenaient inquiétants.
Elle se réveilla. Sa sœur pleurait. Comme elle, lorsqu'elle était à la maternelle, aujourd'hui âgée de dix ans et demi, prête à la sixième. Elle alla voir sa petite sœur et, pour la calmer, lui chanta "Hijo de la Luna", en espagnol, comme elle le faisait si bien. La petite sombra de suite dans le sommeil. Si elle chantait bien, beaucoup ne l'aimait pas, aussi était-elle presque muette en chorale.
Elle se réinstalla pour dormir.
Le lendemain, plusieurs CM2 lui lancèrent des insultes, mais la nouvelle maîtresse, et directrice, ne les aurait pas laissés ne serai-ce qu'élever la voix face à elle. Malandrine était un peu sa "chouchoute" comme le répétait les autres, mais ça ne la gênait pas. Au contraire, lorsqu'elle vit une fille de son âge, qui aurait pût être sa jumelle en plus mince, se faire battre dans son coin, Malandrine se rua devant les deux garçons, poins sur les hanches.
-Alors, dit-elle, c'est comme ça que vous procédez ? Deux contre une ? Lâches !
L'un des garçons, le grand et gros qui devait s'appeler Vincent, recula avec l'air de quelqu'un qui ne veut pas se risquer à la bagarre, mais l'autre eût un rire et semblait vouloir lui donner un coup de poins. Malandrine l'assomma tout simplement avec son cartable -qui contenait déjà un lourd volume d'une encyclopédie animalière. Elle regarda, de toute sa hauteur, le garçon qui lui avait semblé si grand lorsqu'il avait été présenté comme nouvel élève, la veille. Lorsqu'il avait accusé Malandrine de vol, celle-ci avait rougi de honte et de hargne et n'avait pu se défendre, mais là, il semblait bien moins effrayant, ce redoublant, étalé par terre avec une grande marque sur le menton.
-Saleté, avait-il crié.
Malandrine s'était alors approché et lui avait dit :
-Va crever, que je ne te surprenne plus à jouer les lâches !
Elle avait eu, par la suite, tant de lignes à copier qu'elle ne les avait pas faite, mais avait écrit en gros que ses parents lui avaient dit de se défendre, la même chose se produisit lorsqu'elle avait baffé Vincent en plein cour, alors qu'il continuait à l'insulter, à la provoquer.
Ses parents avaient plaidés son innocence et avaient beaucoup ris en entendant le récit de leur fille sur les événements. Elle avait trois amies, à cette époque ; Laura, celle qui s'était fait attaquée, Camille, blonde, coupe au carré, le visage maculé de tâches de rousseur, dont le père s'était suicidé et Solène, brune, frisée et incroyablement gentille et polie.
Lorsque le redoublant l'avait revue, on ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas essayé de la corriger, mais Malandrine l'avait toujours mit à terre, utilisant des techniques de judo qu'elle finit par maîtriser totalement alors qu'elle avait arrêté. Elle en avait modifié quelques unes, d'ailleurs, pour que ce Lionel lui foute enfin la paix pendant qu'elle lisait ses romans de quelques 800 pages.
À l'ombre d'un immense chêne, celui où elle s'était tellement amusée plus jeune, en jouant à une sorte de marelle entre ses racines, elle dessinait, assise sur l'une d'elles. Elle inspira profondément. Elle aimait bien cette odeur que dégageait la végétation avant ou peu après une pluie. C'était si agréable, reposant. Avec un stylo noir, elle repassa sur les traits de son dessin vaguement crayonné. Voilà. Elle y voyait déjà bien plus clair.
Avec un grand sourire en pensant au rêve qu'elle avait fait voilà six ans, elle se dit que voir ce genre d'avenir là ne la dérangeait pas. Juste sa grand-mère italienne qui déménageait et son parrain qui allait se marier. Rien de bien méchant. Juste que son parrain avait le même caractère que sa fiancée, donc deux personnes bien chiantes au lieu d'une. Malandrine soupira. Qu'avaient-ils à cacher son portable sous une serviette de table ? Ils avaient dû trouver amusant de la voir chercher partout, jusque sous les tables, pour retrouver son cadeau de communion.
Elle se leva et ferma son carnet de croquis. Elle savait ce qu'elle ferait plus tard, au moins. Ou plutôt, plus ou moins. Juste quelque chose dans le dessin, mais sans plus de précision. Ou peut-être ophtalmologue, il y en avait si peu, et sa soeur devait attendre bien des mois avant de pouvoir prendre un rendez-vous. Et ça rapporterai bien d'avantage qu'une carrière dans le dessin. Elle regarda les branches au-dessus d'elle. Oui. En plus, elle avait les capacités.
L'entrée au collège avait séparé Malandrine de ses quelques connaissances. Elle était retourné à la case départ, mais n'avait absolument aucune envie de devoir approcher d'autres parfaits inconnus. D'ailleurs, personne n'avait plus envie de lui parler depuis que la brute de la classe avait voulu en faire son souffre-douleur. Comme réponse à son plaquage contre le mur du couloir, Malandrine l'avait assommé avec son sac de sport. Elle le regrettait amèrement, maintenant. Il s'était déchiré. Elle aurait dû prendre son sac à roulettes. Tant pis, elle avait dû faire sport sans survêtements, en jean, parce que ses affaires étaient trempées. Un sac tout neuf à la poubelle.
Une fille, plus loin, avec un bras cassé, était en train de remuer une branche de haut en bas, comme lorsqu'on sert la main de quelqu'un. Malandrine l'avait remarqué et avait lancé :
-Salut, vieille branche !
L'autre sursauta et éclata de rire. Elle avait visiblement comprit la blague de Malandrine, ce qui était rare.
Comme quoi, c'est simple de se faire des connaissances. Il lui avait suffit de dire quelque chose de ridicule, mais ça avait marché. Peut-être aussi que, cette fois, elle avait l'air heureuse.
Collège. Ce mot signifie beaucoup pour Malandrine. C'est lors de ce cycle là qu'elle avait été le plus renfermée sur elle-même alors qu'elle avait réussi à avoir beaucoup d'amies. Mais quelqu'un gâchait toutes ses relations. Un type très populaire, surtout chez les filles, et qui, de ce fait, avait tout le loisir de faire de la vie de l'adolescente un véritable enfer qui ne rêvait plus que de le voir enterré vivant.
Malandrine aussi était populaire. Pour ses dessins et sa façon captivante d'expliquer les choses qui sont comme celles qui ne sont pas. Ce fût lors de son cycle de collégienne qu'elle servait de sorte de psychologue à certains élèves. Elle faisait des dessins magnifiques, à des amis comme à des gens qu'elle ne connaissait absolument pas. Une réputation de gentille qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Et qui, par ailleurs, connaissait d'excellentes blagues.
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Malandrine Solomon

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MessageSujet: Re: Malandrine Solomon [Validée]   Malandrine Solomon [Validée] Icon_minitimeMer 16 Avr - 13:04

Histoire (suite et fin) :
Enfin une bonne réputation... Mais plus pour longtemps...
Samedi après-midi. Le soleil brille magnifiquement au-dessus de Malandrine. Diverses cibles avaient été suspendues aux branches des arbres du petit bois et la jeune fille s'avançait tranquillement sous les branches, une carabine sous le bras. Elle était dans sa partie du bois, celle qui appartenait à la famille. Personne, ni chasseurs, ni personne d'autre, d'ailleurs, n'allaient jusque là. Trop loin pour une promenade et les chasseurs ne venaient que le Dimanche. Malandrine avait donc tout le loisir de s'entraîner au tir.
Elle enfila un plomb dans l'arme, cala le manche de celle-ci contre son épaule et commença à viser l'une des cibles, un petit drapeau légèrement bercé dans le flot du vent. Parfait. Elle aurait au moins quelque chose de mouvant sur quoi tirer. Elle plaça correctement le viseur et inspira profondément, bien calée sur ses jambes, pour avoir plus chance de ne pas le rater. Elle bloqua soudainement sa respiration et appuya sur la gâchette. Un bruit de claquement étrangement amplifié dans ce bois... et elle fit mouche. Un petit trou traversait le bout d'étoffe.
Elle rouvrit la carabine jusqu'à entendre un petit déclic et la rechargea d'un plomb. Elle visa de nouveau le petit drapeau, au niveau de son trou et le tir se renouvela.
Le trou avait maintenant une forme de 8. Oui, elle était douée. Elle ne tirait que pour le plaisir de tirer. Mais l'heure avançait et elle rangea sa carabine avant de s'élancer sur le chemin qui menait chez elle. Le terrain descendait en pente douce, ce qui lui permit d'arriver vite chez elle sans se fatiguer, écoutant le piaillement incessant des oiseaux. C'était agréable, songea-t-elle.
Elle ouvrit la porte et scanda son retour. Cette fois, une petite fille qui devait avoir environ trois ans de moins que Malandrine se jeta dans ses bras... pour les renverser toutes les deux.
-Ha ! Te voilà !
Elle se leva et entraîna Malandrine dans sa chambre, où elle lui montra plusieurs pots de fleurs. Certains plants semblaient sec, fané, mort, alors que leurs voisins semblaient rayonner de santé.
-Regarde ce que j'arrive à faire ! Regarde !
Elle prit l'un des pots entre ses mains et, en quelques instants, la plante s'était redressée, reprenant de belles couleurs vert vif sur la tige et des pétales blancs.
-Wah...
Malandrine se mit à genoux devant les plants. Elle les observa un instant, puis le va les yeux vers sa sœur.
-Comment arrives-tu à ça ?
La cadette haussa les épaules puis lui tendit le pot.
-Elles sont belles, hein ?
Malandrine hocha doucement la tête. Qu'est-ce cela pouvait bien signifier ? Elle se releva et ébouriffa les cheveux de sa petite sœur.
-Haaa... Mais... arrête, lança-t-elle.
-Petit prodige, va !
Malandrine se senti mal tout le reste de la journée. Elle avait déconseillé de parler de ce phénomène aux parents et, lorsque sa mère demanda qui avait remplacé les fleurs, sa sœur avait tout simplement dit qu'elle avait deux mains vertes.
Les jours passèrent sans autre phénomènes étranges et elle pût calmer ses nerfs. Peut-être que ce n'était que son imagination, finalement. Mais à chaque fois qu'elle croisait une plante, elle retournait dans sa crainte terrible. Et si sa sœur était... plus spéciale que la majorité des êtres de cette planète ? Si elle avait... un don ? Elle serra la petite croix dans sa poche, qu'elle ne quittait plus ces derniers jours. Un don de Dieu. Peut-être qu'il existait réellement, en fin de compte. Mais pourquoi, Dieu, un matin, aurait envoyé plusieurs agents devant chez elle ?
Malandrine rentrait du collège et elle avait remarqué que des voitures la filaient. Et ses occupants ne semblaient pas... si sympathiques.
Elle pressa le pas. Elle n'avait certainement pas envie de discuter avec de tels gens.
À peine arrivée chez-elle, elle vit que quelque chose n'allait pas. La porte était ouverte. Elle se rua dans les escaliers. Une sensation plus terrible encore l'envahit, et elle chuta de plusieurs marches. Les larmes aux yeux, elle se releva et monta quatre-à-quatre les marches restantes, son pantalon tâché de deux ronds sanglants.
Malandrine arriva sur le seuil et vit ce qui l'avait tellement terrorisé depuis voilà bien quelques semaines. Sa sœur se faisait emportée par des agents d'elle-ne-savait-qu'elle-organisation. Et sa mère restait en retrait, paralysée, les larmes coulants sur son visage.
-Maman, souffla-t-elle, maman...
Puis elle senti quelque chose de bouillant comme éclater dans sa poitrine.
-MAMAN ! OU L'EMMÈNENT-ILS ?
Elle agrippa le bras de sa sœur, mais elle fût poussée dans un coin de la pièce.
-OU EMMÈNENT-ILS STELLA ?
Sa mère leva les yeux vers elle, comme si elle venait de la voir, et elle balbutia ;
-... à... à Tnatum...
Malandrine se senti comme blessée par ces mots. N'y tenant plus, elle hurla un juron à l'agent le plus proche d'elle.
-MA SŒUR N'EST PAS UNE MUTANTE !
Elle eût beau forcer, crier, pleurer, rien n'y fit. Elle vit sa sœur se faire enlever sous ses yeux, incapable de réagir. Dès ce moment, je pense qu'elle avait décidé de ce qu'elle ferait. Car elle savait que jamais plus elle ne reverrait sa cadette. Jamais. Car à l'instant même, l'état la considérait comme fille unique.
Elle irait à Tnatum. C'était juré, elle n'en démordrait pas. Ses études étaient alors solitaires et, dans sa persévérance, elle réussit tout ce qui avait rapport avec la médecine. À Tnatum, elle serait infirmière, peut-être plus, elle n'en savait rien. Elle n'était mouvée que par le désir que tout s'arrête enfin.
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Lucas Turner

Lucas Turner


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MessageSujet: Re: Malandrine Solomon [Validée]   Malandrine Solomon [Validée] Icon_minitimeMer 16 Avr - 15:05

Touchant l'histoire ='/
Enfin, belle fiche et validée!
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Malandrine Solomon

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MessageSujet: Re: Malandrine Solomon [Validée]   Malandrine Solomon [Validée] Icon_minitimeJeu 17 Avr - 2:45

Merci bien !
Je peux donc aller au Rp ^^
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MessageSujet: Re: Malandrine Solomon [Validée]   Malandrine Solomon [Validée] Icon_minitime

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